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L'épilobe à feuilles étroites

L’épilobe à feuilles étroites, de son p'tit nom latin Chamerion angustifolium, est le fier emblème de Nature boréale. Il pousse partout sur le bord des chemins et dans les terrains vagues, en terre plutôt acide, mais c’est aussi l’une des premières fleurs à s’établir après un feu de forêt, d’où son nom en anglais : fireweed. L’épilobe est même parfois envahissant car il se ressème au gré du vent mais se propage également par la racine ; il se retire seulement lorsque la forêt est bien implantée.

 

 Épilobe à feuilles étroitesÉpilobe à feuilles étroitesHistoire et usages traditionnels

L’épilobe est une herbacée de la famille des Onagracées, répartie sur tout l'hémisphère nord : l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Nord et l’Europe. Il en existe près de 200 variétés mais dans notre région nordique, celle que nous connaissons tous est la variété à fleurs rose-mauve. Toutefois, il existe aussi, à certains endroits isolés de la région, la variété à fleurs blanches, au nom de « Alba » . Autrefois, les Amérindiens faisaient cuire les racines de l'épilobe et préparaient des emplâtres, pour soigner les ébouillantements et d'autres affections cutanées. Ils préparaient aussi des infusions pour soigner les bronchites, les troubles gastro-intestinaux et la diarrhée. Les tisanes d’épilobe sont aussi efficaces pour traiter les maux de tête, migraines et troubles du sommeil. Pour que ses vertus thérapeutiques soient à leur meilleur, il convient de récolter les feuilles lorsqu’elles sont jeunes, soit au tout début de la floraison de la plante.

 

Dernières découvertes et usages en dermocosmétique

L’épilobe à feuilles étroites contient des composés antiseptiques et anti-inflammatoires. Il aiderait à lutter contre les inflammations et la fièvre. Il contribuerait aussi à réduire l’oedème et l’hyperplasie bénigne de la prostate (légère augmentation du volume de la prostate). Une recherche récente aurait permis de découvrir une enzyme qui aurait la propriété de contrer les prédispositions au cancer de la prostate. L’épilobe fait encore l’objet de beaucoup de recherches mais nous savons déjà qu’il contient les principes actifs suivants : des tanins, des flavonoïdes, des phytostérols, des mucilages, de la vitamine C et de la provitamine A.

Les fleurs séchées gardent leur belle teinte mauve rosée et sont comestibles, sans pour autant avoir un goût très prononcé. Elles peuvent être utilisées, par exemple, pour décorer tous vos plats, de l’entrée au dessert. Une tisane douce et odorante peut aussi être préparée avec les jeunes feuilles hachées et les fleurs (1 à 2 cuillérées par tasse).

En usage externe, l’épilobe est utilisé pour ses propriétés astringentes, antibactériennes, hémostatiques et calmantes, ce qui lui permet d’être efficace contre l’acné et autres irritations cutanées telles que l’exéma, ainsi que pour désinfecter les plaies. Il offre également un léger écran solaire. Les pousses printanières de l’épilobe contiennent beaucoup de vitamine C, plus que la plupart des plantes les plus énergétiques. Les vertus antioxydantes de cette vitamine lui permettent de protéger la peau contre les dommages infligés par les radicaux libres.

 

Du nectar d'épilobe

Avis aux intéressés, l’épilobe serait une très bonne source de nectar servant à la production de miel, et son goût serait comparé au champagne des miels, ce qui n’est pas peu dire ! À titre indicatif, 1 hectare d’épilobes produirait environ 150 kg de miel. À votre santé !